Venise
prés de Padoue, au nord de l'Adriatique, garde une forte tradition gothique
teintée d'originalités locales. Par sa situation maritime, elle
jouit d' une lumière et d'un espace tout à fait singuliers. qui
se traduisent dans les oeuvres d'art qu'il s'agisse de peinture ou d'architecture.
Les palais (Ca') ont des façades ouvertes largement sur les canaux et des pièces à l'arrière plus ou moins éclairées. Généralement ils comportent 3 niveaux : Accueil - réception et habitation
- Ca' d'oro :
C'est le palais vénitien type dans lequel les artistes vénitiens
ont pu libéré leur fantaisie et leur sensibilité, particuliérement
dans les arcs des colonnades : en plein cintre au rez-de-chaussée, tréflés
à l'étage de réception et simplifiés à l'étage
d'habitation. L'escalier sur la droite est percé de fenestrons. L'édifice
est couronné d'une galerie de pierres sculptées.
- Ca' Foscari. Ce palais à 4 niveaux, comporte une balustrade aux 2° et 3° niveaux . Antonio Rizzo (architecte et sculpteur né à Vérone) y introduit une nouvelle approche de la sculpture avec l'arc Foscari (du nom de la famille vénitienne possédant ce palais) qu'il termine en y adjoignant deux statues : Eve et Adam pour les niches.
Comme architecte du palais ducal, on lui doit l’imposant escalier
des Géants, dont la construction était en cours lorsque Rizzo
dut fuir Venise, où il était accusé de malversations dans
l’exercice de sa charge.
- Palais des Doges
à Venise. Doté de façades gothiques des 14° et 15°
siècles, il a été repris et agrandi un certain nombre
de fois. Antonio Rizzo, y exécutera le grand escalier (appelé
"escalier des géants" car il comporte à son sommet une statue
gigantesque de géant de part et d'autre)
Au dessus de la rangée de fines arcades gothiques, on peut voir les
fenêtres de la salle du scrutin et du fond de la salle du Grand Conseil.
Le balcon du centre est celui de la salle du Scrutin.
Institutions
typiquement vénitiennes, les scuole sont des confréries d’entraide
et de bienfaisance, parmi lesquelles on distinguait les scuole grandi, les plus
importantes, les plus actives et les plus riches. Elles apparaissent dès
le XIIIe siècle. L’importance des scuole ne tient pas seulement
à leur rôle social, mais à la place qu’elles ont occupée
dans l’activité artistique de Venise.
Au cours des siècles, en effet, elles se sont constamment adressées aux architectes et aux peintres les plus en vue pour construire, agrandir, décorer les édifices (comportant généralement un hospice, un oratoire et une salle de réunion), où avaient lieu leurs réunions. Beaucoup d’entre eux ont été transformés, détruits ou défigurés. La plupart des ensembles peints ont été dispersés ou déplacés : on peut néanmoins constater, actuellement encore, à travers ce qui subsiste sur place ou dans les musées, notamment à l’Académie, que l’histoire des scuole vénitiennes, petites et grandes, reflète l’histoire des arts à Venise.
En 1668 s’élève la scuola grande dei Carmini, attribuée
à Longhena, qui abrite le dernier grand chef-d’œuvre peint
pour les scuole : les neuf toiles (1739-1744) de Giambattista Tiepolo au
plafond de la salle supérieure (La Vierge du Carmel remettant le scapulaire
à saint Simon Stock, Allégories des Vertus, Miracles du saint)
qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’artiste et du XVIIIe
siècle vénitien.
Ces 2 fils Antonio et Tulio ont travaillé avec lui dans son atelier
Cet architecte exprime sa volonté de rigueur à Saint-Michel-en-l'ile. Il apporte des innovations dans l'édification des palais, comme au palais Loredane avec ses fenêtres typiquement florentines ou s'observe des corniches cintrées et un rythme calculé de fenêtres séparées par des colonnes surmontées d'oculus, doubles sur les cotés mais simples au centre .
Elles sont cannelées au 1° niveau et lisses au second. L'étage de réception comporte une balustrade. Ces innovations seront conservées dans les réalisations ultérieures
Vénitien, il s'est formé à Padoue (dont il subit l'influence dans ses oeuvres) et à Ferrare. Dans ses oeuvres il combine les couleurs somptueuses et les riches ornementations, comme des guirlandes de fruits.
Ces premières oeuvres reflètent plus d'émotion que ses
oeuvres tardives plus monumentales. Il est influencé par les
peintres du nord comme Mantegna.
- Panneau de l'annonciation (1476)
: C'est l'oeuvre majeure de Crivelli qui célèbre la liberté
de la ville d'Ascoli consentie par une bulle du pape (ainsi que l'indique la
phrase latine qui souligne l'oeuvre). La vue est une perspective raccourcie
d'un édifice se prolongeant par une terrasse que l'on perçoit
à travers une arche monumentale et sur laquelle de jeunes femmes se promènent.
Cette terrasse ouvre sur une porte située au fond qui prolonge la perspective.
Du ciel tourmenté jaillit le rayon de l'Esprit Saint qui vient
se poser sur la tête de la Vierge agenouillée, et qui accompagne
le message de l'ange aux ailes déployées, assisté de saint
Emilius patron de la ville que l'on voient au premier plan.
A l'étage on entr'aperçoit le plafond à caissons d'un
appartement richement décoré. Remarquer la richesse de la décoration
architecturale, entre autres dans la sculpture de la corniche.
- Vierge à l'enfant (Fragment d'un polyptyque de 1493) :
La Vierge assise sur un trône enchâssé dans une alcôve
tient son enfant debout sur ses genoux., enserrant entre ses mains une mappemonde
... comme s'il tenait en son pouvoir l'avenir du monde !
La robe très sombre de la Vierge se détache du fond rouge des
murs. Remarquer la couronne à ses pieds.
- Tête de saint Jean-Baptiste
, peinture à l'huile sur bois
Dans l'atelier des Bellini on travaille sur des effets comparables à ceux de Crivelli. Jacopo Bellini, le père, (1400-1471) fut l'élève de Fabriano et il travaille avec ses 2 fils : Giovanni et Gentile.
Membre le plus représentatif de cette famille vénitienne, il était le beau frère de Mantegna qui l'influença énormément. Comme son frère il commença sa carrière comme assistant dans l'atelier de son père. Dans ses premières oeuvres, a tempera, il combine un style sévère et rigide avec la profondeur religieuse et une recherche d'humanisation qui est l'une de ses principales caractéristiques. Son style personnel eut une importance fondamental dans la peinture vénitienne de la Renaissance. Dans ses couleurs pleines de profondeur, il a recherché l'interaction des couleurs, de la lumière et de l'air ambiant.
Il devint à la fin de sa carrière le peintre des paysages; sa maîtrise à représenter la lumière extérieure était si complète que le spectateur peut reconnaître non seulement la saison de l'année mais aussi l'heure de la journée à laquelle l'oeuvre a été peinte.
Il créa sa propre école de peinture dans laquelle il eut pour élèves Giorgone (1477-1510) et le Titien (1488-1576). Une partie de ses oeuvres fut détruite en 1577 par un incendie.
- Pieta (1470) . On ressent dans cette oeuvre le désespoir et l'abandon résignés de la Vierge. Il faut remarquer l'affrontement des couleurs entre le corps du Christ et les habits de la Vierge
- Retable du couronnement de la Vierge pour une église de la ville de Pesaro. Influence de Piero della Francesca : Ampleur des personnages entourant la Vierge, arc formé par la tête inclinée de la Vierge , couronnée par son fils.
- Transfiguration (1480-85). La lumière dorée unifie le paysage avec la scène centrale représentant le Christ entre Moïse et Elie. Au premier plan remarquer le symbolisme marqué par les 3 apôtres , leur stature est diminuée par rapport à la scène centrale, et ils semblent jetés à terre à la vue de l'événement qui se déroule devant eux. Dans le fond un paysage agreste est entrecoupé d'une route sinueuse se terminant au premier plan par une profonde fissure qui marque là aussi un autre symbolisme.
- Portrait du doge Léonardo Loredan. Dans cette oeuvre le rendu lustré de l'habit soyeux du personnage est rendu de façon frappant et avec un merveilleux souci du détail des motifs. Le visage se détache parfaitement sur un fond bleu uni grâce à un jeu subtil d'éclairage. On ressent la réflexion profonde du personnage.
- Vierge à l'enfant entre sainte Catherine et Marie Madeleine. Dilatation des formes sur fond noir. Construction par les regards échangés entre les saints qui regardent l'enfant Jésus qui lui-même lève les yeux vers le ciel; la Vierge regardant vers l'extérieur.
- Vierge à la prairie (ou Madone du pré). Vierge mains jointes contemplant son fils endormi sur ses genoux d'un regard déjà douloureux semblant faire croire qu'elle en devine déjà le destin, sur un fond de champs avec au loin une ville en construction. La Vierge est vêtue d'un vaste manteau bleu et d'une robe rouge et son visage est enveloppé d'un voile blanc avec de subtils effets de drapés et d'effets d'ombre.
- Oeuvre fortement restaurée de l'atelier de G Bellini avec cette Vierge avec l'enfant debout devant un trône sur un fond de balustrade (1510)
-
Miracle de la croix
sur le pont San Lorenzo. Cette oeuvre commandée par une scuola (confrérie),
et qui fait partie d'un cylce complet représentant les miracles, représente
le miracle qui eut lieu lors d'une procession. Lors du franchissement du pont
un incident fit choir le reliquaire dans le canal, mais miraculeusement, celui-ci
resta suspendu au-dessus des eaux.
L'objet ne se laissant pas saisir par les courageux sauveteurs
qui s'étaient jetés à l'eau pour le récupérer,
c'est le dignitaire religieux qui menait la procession qui seul réussit
à s'en emparer. Sur le pont et le quai qui bordent le canal la foule
s'amasse pour regarder la scène. Remarquer la lumière aquatique
qui baigne l'oeuvre.
-
Songe de sainte Ursule
: Dans cette oeuvre qui fait partie du cycle illustrant des événements
de la vie de la sainte, celle-ci est allongée sur un lit à dais,
dans une pénombre générale avec le seule effet lumineux
créé par la lumière diffuse venant de la fenêtre
à trumeau, et par l'ange qui s'encadre dans la porte.
- Polyptyque de la cathédrale de Zara
- L'arrivée des ambassadeurs
- Le triomphe de saint Georges
- L'ambassade des amazones auprés de Thésée
- La fuite en Egypte
- Le sang du rédempteur
- Trois calices décorés de scènes sur la panse
- Coupe aux armoiries d'Anne de Bretagne qui peut être un cadeau de la
ville de Venise ou de son mari Louis XII, en verre blanc translucide
- A Prato on lui doit l'église Sainte-Marie-des-prisons (1485-1495) où se ressent l'influence de Brunelleschi. Coupole centrale sur un plan en croix régulière ; A l'intérieur corniches travaillées et colorées, et tondi dans les pendentifs de la coupole.
Sangalo sera appelé à Rome pour participer à la reconstruction de Saint Pierre.
Sur une coupole un tondo est entouré de 4 autres en faïence représentant les 4 vertus cardinales autour d'un Christ se détachant en moyen relief sur un fond de couleur bleue.
Il réalisa également de nombreux bustes et sculptures religieuses comme un saint Sébastien en 1457, un retable de la Nativité, un saint Jean-Baptiste enfant ou cette Madone del latte.
Egalement cité dans le cours 3
- Croix du baptistère de Florence enrichi de pierres précieuses et d'argent gravé
- Son atelier s'attaque aux petits bronzes comme ce "Hercule étouffant
Antée"
dont la patine a été travaillée afin d'accrocher la lumière;
mais aussi aux grands bronzes comme le tombeau du pape Sixte IV(1493) qui reprend
le thème du gisant, en haut relief, entouré d'allégories
en bas relief.
Remarquer le rendu naturel de la tiare et surtout des coussins d'apparat qui soutiennent la tête ainsi que le réalisme stupéfiant du visage.
- Effigie funéraire d' Innocent VIII. Monument exécuté
pour saint Pierre de Rome en 1498.
- Bronze de Bellerophon domptant Pegase (1480-84). Signé de
l'artiste et du bronzier. Belle patine.
- Hercule à cheval (petit bronze)
- Vierge entourée d'anges. (petit bronze).
- Europa
chevauchant Bellafonte. Bronze
- Saint Jérome retirant l'épine de la patte du lion
(1490-95) exécuté en fonte à cire perdue
- Madone au bouquet en marbre,
- En 1476 Verrochio remplace la statue de Donatello par une statue de saint Thomas appelée "Incrédulité de saint Thomas" représentant le saint sur un fond de niche mais à l'extérieur de celle-ci et comme sortant du tableau, avec un encadrement de pilastres.
- David en bronze (1480) commande des Médicis. Influence de Donatello. David est représenté en jeune athlète revêtu d'habits guerriers et le pied fermement posé sur la tête coupée de Goliath
- Haut relief en argent pour un baptistère représentant la Mort de saint Jean-Baptiste
-Condottiere de la place ???? à Venise (1482-96) . Oeuvre principale de l'artiste et du bronzier Léopardi
Dans l'atelier de Verrocio travaillent plusieurs artistes :
- Peinture du Christ baptisé par saint Jean-Baptiste
Deux peintres dirigeant des ateliers dominent cette époque
florentine. Domenico Ghirlandaio et Andréa del Castello
Les premières œuvres du peintre florentin Domenico Ghirlandaio traduisent
l’influence de Verrocchio. Ainsi sa Vierge à l’Enfant
(structure du visage, arrangement du voile, ornements précieux de l’agrafe
fermant le manteau). Ghirlandaio adaptera par la suite la plasticité
lumineuse de celui-ci à une conception adoucie, mais plus extérieure,
des représentations sacrées. Son éclectisme le rendra
sensible aussi au réalisme attentif des Flamands, comme en témoigne,
dès 1480, le Saint Jérôme de l’église
d’Ognissanti à Florence. Après sa participation au décor
de la chapelle Sixtine
(La
Vocation des Apôtres , 1482), il confirmera la réputation
de fresquiste qui lui avait valu cette commande. Ses compositions aux figures
distribuées en groupes calmement équilibrés, dans une
luminosité égale, prennent leur valeur décorative sur
le mur, grâce au recours aux éléments d’architecture.
Cet intérêt pour la perspective apparaît déjà dans les fresques de La Vie de Santa Fina (1475) et, de façon plus décisive, dans La Cène (1480) où la double voûte ouverte sur un jardin, prolonge visuellement l’espace même de la salle. Les scènes de La Vie de saint François (1485, chapelle Sassetti) ont pour cadre des vues urbaines qui indiquent un retour aux conceptions de Masaccio. L’Adoration des Mages (1488, hôpital des Innocents) associe un paysage fluvial en profondeur à un édicule soutenu par quatre pilastres élégamment sculptés de rinceaux.
À Sainte-Marie-Nouvelle (1489-1490), les différents épisodes de La Vie de saint Jean-Baptiste se déroulent tantôt devant des portiques à arcades, des constructions en abside ou en arc de triomphe, tantôt dans des intérieurs où la perspective est soulignée par la fuite des corniches et des plafonds à caissons, tantôt encore dans des paysages scandés par des édifices à l’antique, des campaniles ou un simple mur (La Visitation ). Mais l’aspect le plus personnel de ce dernier ensemble est la présence, parmi les héros de la Bible, de personnages contemporains - selon une mode de l'époque - dont Ghirlandaio excelle à donner d’attachants portraits, comme il l’avait déjà fait à la chapelle Sassetti. Son frère David prit la suite de son atelier après sa mort.
- Vieillard à l'enfant
: Allégorie du vieillard à l'orée de la mort qui contemple
la jeunesse.
- Portrait de Giovanna Tornabuoni (1488)
. Traitement des bijoux et détail du dessin des tissus somptueux et lumineux
Le plus fort des influences que Castagno subit lui vient de la sculpture de Donatello. Aussi, les figures d’hommes et de femmes illustres — Dante, Pétrarque, Boccace —,nous apparaissent-elles, par leur expression dramatique, par la vigueur de leurs contours, comme autant de sculptures monumentales; et le Niccolò da Tolentino , exécuté en 1455 pour le dôme de Florence, sur le mode du trompe-l’œil. Ce réalisme brutal de l’art de Castagno caractérise pleinement son œuvre ultime :
- la Cène du réfectoire de Sant’Apollonia,
à Florence, qu’il peignit peu avant de mourir, frappé de la peste,
en 1457 à l’organisation tout horizontale, au découpage géométrique
des surfaces, l’isolement du Judas farouche qui rompt, au premier plan, le caractère
frontal de la composition, tout obéit à une exigence implacable
de rigueur, à la volonté de créer un espace clos sur lui-même,
épuré de toute anecdote.
- Adoration des mages (1487)
- Scènes de la vie de la Vierge et de saint Jean-Baptiste
Andrea del Castagno appartient à cette génération d’artistes confrontés d’un seul coup au problème de la peinture. Pour s’évader du Trecento, ils portèrent leur effort sur l’essentiel : l’insertion d’un volume dans un espace que pour la première fois, mais avec combien plus d’humanité et de grandeur, Masaccio avait pensé comme tridimensionnel. À ce stade, la peinture devait nécessairement revêtir un caractère intellectuel et expérimental et s’inspirer, étroitement, de la sculpture.
Voir aussi Cours 3
Oeuvres présentées
Voir le texte et les oeuvres au chapitre Renaissance
3
L’art de Botticelli, étonnamment personnel, d’une subjectivité
intense, est, en même temps, le plus profondément accordé
au climat de ce « siècle d’or » florentin
évoqué par Vasari au début de la biographie qu’il
lui consacre. Botticelli ne connaît pas l’épanouissement
heureux de Raphaël, l’insatisfaction tourmentée de Léonard,
les angoisses ou les triomphes de Michel-Ange. Mais l’originalité
de son œuvre est dans la réaction d’une sensibilité
constamment en éveil devant les êtres et les choses, devant les
événements, les suggestions, les rêves qui s’affrontent
et se succèdent au cours d’une carrière apparemment sans
histoire.
Eléve de Filippo Lippi, familier de la cour de Laurent le Magnifique
à Florence dont il devint le peintre officiel, sa peinture est le lieu
d'une confrontation entre nature et histoire. Son oeuvre s'oppose massivement
à la peinture des grands systèmes figuratifs du type de celui
que Piero della Francesca avait proposé. Ses oeuvres les plus célèbres
sont : le Printemps (1478), la Fortezza (1470) , deux Adoration
des mages (dont une en tondo), Saint Augustin (1480) et la Naissance
de Vénus (1484) ou la Vierge à l'enfant entre les 2 saints
Jean (1485). Il fut appelé en 1481, avec le Perugin et Rosselli pour
réaliser les fresques de la chapelle Sixtine (du pape Sixte IV).
Il créa un atelier à Florence. Il fut également dessinateur
et graveur.
- Allégorie du printemps
réalisée dans le contexte des réflexions littéraires
et hilosophiques entourant Laurent le Magnifique : Zéphyr s'emparant
d'une nymphe, qui va devenir Flore, sous la direction bienveillante de Vénus.
Au coté gauche les 3 grâces danses dans un jardin fleuri et Mercure
éloigne les nuages à l'aide de son caducée.
- Portrait d'un jeune homme se découpant sur un ciel clair et lumineux
- Pieta . Observer le corps du Christ arqué sur les genoux des apôtres, qui viennent de le retirer du tombeau ouvert à l'arrière plan.
- Calomnie d'Apelle
(le peintre préféré d'Alexandre le Grand) de 1490
à la calligraphie emportée et à l'inspiration fébrile.
Les allégories du soupçon et de l'ignorance qui
entourent Apelle semblent en vain faire appel au ciel. Celui-ci tend une main
vers la rancoeur. A l'écart la pénitence dont la
tête est voilée se tourne vers la vérité nue.
- Adoration des mages
. Botticlli adopte une composition centrée. Deux pans de murs indiquent
la perspective. Dans l'espace ainsi délimité il dispose des personnages,
dont beaucoup sont, selon la coutume, des portraits de contemporains : Cosme
de Médicis, Pierre et Jean ses fils ... et lui-même à l'extrémité
droite.
Remarquer
la chaude luminosité et l'harmonie des tons.
- Madone du Magnificat, peinture circulaire
- Naissance de Vénus (1485) pour la villa Castello. Remarquer
le rendu des chairs de la Vénus pudique comme représenté
dans la statuaire antique mais Boticelli lui a donné le visage de ses
madones.
Il meurt, presque oublié, après avoir été le plus
grand peintre de la cité, au moment où celle-ci connaissait un
rayonnement prestigieux en Italie. Mais Botticelli avait suivi une voie trop
personnelle pour que d’autres puissent l’emprunter après
lui.